Etape 24 - Machu Picchu - La cité perdue et les Vierges du Soleil
Mercredi 11 mai. Pour cette dernière partie de la visite, il me faut d'abord traverser l'esplanade centrale*** qui coupe le site en deux, d'un côté le centre cultuel et du pouvoir, de l'autre, les habitations, le centre artisanal, le quartier des intellectuels et des comptables. A observer cette vaste esplanade, on imagine sans mal les grandes cérémonies incas qui ont dû avoir lieu ici, l'armée de Pachacutec et de ses successeurs, les grands prêtres et le peuple aux ordres devant le pouvoir impérial.

De cet ordre établi, il ne reste plus rien aujourd'hui, juste quelques lamas et des gardiens du site qui interdisent l'accès à la place centrale. On se demande bien pourquoi.

A l'extrémité de l'esplanade, impossible de passer à côté de l'immense pierre de granit dressée au pied du Wayna Picchu. Sans doute une référence cultuelle.
Dans le prolongement, on trouve un quartier assez étonnant marqué par la présence de deux mortiers qui laissent à penser qu'ils auraient servi à moudre le maïs. Sans doute un quartier consacré à des activités domestiques et artisanales. Dans la foulée, le quartier des Intellectuels et des comptables. Pures supputations de Bingham, archéologue américain qui découvrit le Machu Picchu le 24 juillet 1911. Il semblerait pourtant que le site avait déjà été découvert depuis la fin du XVIIIe siècle par une poignée d'aventuriers, de fermiers et par deux cartographes, un Allemand et un Américain, qui le mentionnaient déjà sur des cartes avec exactitude. Bingham cherchait les deux derniers refuges de Manco Inca et de ses deux fils, qui résistèrent aux Espagnols jusqu'en 1572. Accompagné d'un enfant pérucien de 8 ans, il découvrit le site en partie enseveli par la végétation... Deux familles d'Indiens y cultivaient les terrasses. Bingham en avertit son université, Yale, et son National Geographic Society pour financer et entamer les recherches archéologiques qui se poursuivent encore de nos jours. Du coup, les explications données sur le coup par Bingham s'avèrent le plus souvent farfelues...
Plus bas, impossible de passer à côté du Groupe des Trois Portes***. Selon les archéologues, il pourrait s'agir du lieu où résidaient les vierges du Temple du Soleil. Des pièces sans aucune fenêtre laissent à penser qu'elles étaient ainsi recluses à l'abri du regard des hommes.
Dans la foulée, en suivant le chemin et en longeant un long quartier d'habitation, on peut admirer sur notre droite un nouvel ensemble de terrasses. Vertigineux !
De là, on a une vue fantastique sur l'ensemble du quartier royal du Machu Picchu.
On longe encore un moment le sentier aménagé au bord de l'esplanade centrale, puis on emprunte un escalier qui aboutit à un vaste ensemble architectural. Il s'agit du temple du Condor*** au centre duquel se dresse une immense pierre représentant l'oiseau sacré des Incas.
Voilà, la visite s'achève. Pour retourner vers l'entrée du site (la sortie aussi), il faut encore traverser tout un système de terrasses incas qui dominent l'autre versant du site. De là, on a une vue moins "royale" sur le Machu, mais peut-être plus authentique, étant celle que les sujets du roi Inca devaient avoir tous les jours sous leurs yeux.

Dernier petit coup d'oeil à la plaque rendant hommage à Bingham, l'archéologue qui a redécouvert le site en 1911, puis je repasse les portiques de sécurité et je grimpe à bord de l'une des navettes qui me ramène à Agua Calientes.


|